Standard FCI N°193
(Russkaya Psovaya Borzaya)
ORIGINE : Russie.
UTILISATION : Lévrier de chasse, chien de course et de coursing.
CLASSIFICATION F.C.I. : Groupe 10 -- Lévriers, section 1 à poil long ou frangé avec épreuve de travail
BREF APERCU & HISTORIQUE :
L’histoire du Barzoï remonte à l’invasion mongole du XVe siècle. A cette époque, les Tatares avaient pour compagnons des lévriers d’origine arabe appelés Koutsis. Les chasseurs russes, eux, recouraient au Loshaya, chien prodigieusement fort, capable de prendre et tuer un cerf, voire un élan. Des croisements entre Koutsis et Loshayas donnèrent naissance au prototype du Barzoï, dont certaines illustrations ont été retrouvées dans le livre de prière du Grand-Prince Vassili III, père d’Ivan le Terrible. Aux XVIe et XVIIe siècles, l’ajout de nouveau sang de Lévrier polonais (Chart Polsky) permit d’apporter de la noblesse aux générations suivantes. La popularité du Barzoï continua de croître jusqu’à dépasser les frontières de l’Empire russe.Par la suite, le Barzoï fut croisé avec des Lévriers de Courlande (Klocks), chiens barbus imposants, forts et féroces. Ces croisements engendrèrent des individus sans barbe, au poil long et fin, qui marquèrent l’avènement du type Barzoï « Gustopsovy ».
A la même époque, l’ajout de sang de Lévrier donna naissance au type Barzoï « Chistopsovy ». Plus tard encore, la race connut l’ajout de nouveau sang de Lévriers de montagne (Gorsky) et de Crimée, réputés pour leur endurance. Le Barzoï est donc le fruit de croisements entre plusieurs races. Sa vigilance, son agilité et sa rapidité pour courser le gibier, sa capacité à passer subitement au grand galop, sa dextérité pour neutraliser sa proie du premier coup, sa férocité et son courage sont autant de qualités importantes qui font du Barzoï un compagnon idéal pour la chasse en terrain accidenté et sur de courtes distances. Il s’est par ailleurs montré apte à travailler sur de plus longues distances lors de chasses en steppe. La chasse sous forme de grandes meutes de lévriers et chiens courants accompagnées de chevaux « chasseurs » spécialement dressés est apparue au cours des XVIIIe -XIXe siècles. Les meutes pouvaient comprendre jusqu’à plusieurs centaines d’individus dont le type et les aptitudes de travail variaient d’une meute à l’autre. L’élevage de Pershino du Grand-Duc Nicolaï Nicolaevitch était particulièrement réputé en raison de la beauté des chiens, de leur vitesse et de leur instinct de chasseurs. Le premier Congrès des amateurs de Barzoïs fut organisé en 1874, mais il faudra attendre 1888 pour que le type du Barzoï soit unifié et que le tout premier standard de la race, établi par N. P. Yermolov, soit reconnu par la Société de chasse de Moscou. Le standard fut modifié à plusieurs reprises aux XXe et XXIe siècles (en 1925, 1939, 1951, 1963, 1969, 1980, 1993, 1995 et 2006) mais conserve néanmoins les principes fondamentaux du standard d’origine.
ASPECT GENERAL :
Chien d’aspect aristocratique, de grande taille, sec et robuste, de constitution harmonieuse, plutôt haut sur pattes et assez mince ; de construction très légèrement allongée. Les femelles sont plus longues que les mâles. La peau est fine, élastique et dépourvue de plis ; les muscles sont secs et allongés, très bien développés. L’ossature est forte sans être massive.
PROPORTIONS IMPORTANTES :
• Chez les mâles, la hauteur au garrot est égale ou supérieure d’un ou deux centimètres à la hauteur mesurée du sommet de la croupe au sol.
• Chez les femelles, ces deux hauteurs sont égales.
• La longueur du corps est quelque peu supérieure à la hauteur au garrot.
• La hauteur de la poitrine vaut presque la moitié de la hauteur au garrot.
• La hauteur des coudes est légèrement supérieure à la moitié de la hauteur au garrot.
• La longueur du museau, mesurée du stop à l’extrémité de la truffe, est légèrement supérieure à celle du crâne, mesurée de l’occiput au stop.
COMPORTEMENT / CARACTERE :
D’un caractère tranquille ; ses réponses visuelles doivent être claires. Tant qu’il n’a pas détecté le gibier, le Barzoï privilégie un trot lent voire même le pas, avant de se lancer au grand galop à la poursuite de sa proie. Son attitude envers les gens varie entre l’indifférence et la bienveillance.
TETE :
REGION CRANIENNE :
Crâne : Etroit, allongé et ovale vu du dessus ; presque plat vu de profil. L’occiput est bien marqué. Stop : A peine visible.
REGION FACIALE :
• Truffe : Grande, rigoureusement noire quelle que soit la couleur de la robe, considérablement saillante par rapport à la mâchoire inférieure.
• Oreilles : Petites, fines, mobiles, pointues et recouvertes d’un poil court. Attachées au-dessus de la ligne de l’œil, elles sont rapprochées au niveau de leur attache et dirigées vers l’arrière, la pointe en direction de la nuque. Les extrémités des oreilles sont rapprochées, dirigées vers le bas le long du cou et bien serrées contre lui. Quand le chien est aux aguets, les oreilles sont portées plus haut, leurs extrémités dirigées sur les côtés ou vers l’avant ; parfois une ou les deux oreilles sont dressées en « oreilles de cheval »
• Cou : Inséré modérément haut entre les épaules, le cou est long, sec, musclé, légèrement galbé, de section ovale (légèrement aplati latéralement).
CORPS :
• Ligne du dessus : Dessine une légère arcure.
• Garrot : Non marqué.
• Dos : Large, musclé, souple.
• Rein : Plutôt long, arqué, musclé, large. Les reins et le dos forment ensemble une légère arcure, plus prononcée chez les mâles. Le sommet de cette arcure correspond à son milieu, c’est-à-dire la région de la 1ère ou 2ème vertèbre lombaire.
• Croupe : Longue, large, modérément oblique. La largeur de la croupe, mesurée entre les deux crêtes iliaques, ne doit pas être inférieure à 8 cm.
• Poitrine : De section ovale, profonde, descendue presque au niveau des coudes, elle ne doit pas être étroite ni cependant plus large que la croupe. Vu de profil, le poitrail ressort quelque peu et atteint presque le niveau de l’articulation scapulo-humérale. La région des omoplates est plutôt plate, mais la poitrine s’élargit graduellement vers les fausses côtes, qui sont nettement plus courtes.
• Ligne du dessous et ventre : La ligne du dessous remonte brusquement vers les flancs.
QUEUE :
En forme de faucille ou de sabre, fine et longue, garnie d’un panache abondant. Passée entre les membres postérieurs et les flancs, elle doit atteindre la crête iliaque. Quand le chien est en station debout, le fouet retombe vers le bas. En action, il est relevé mais ne doit pas dépasser la ligne du dos.
MEMBRES :
MEMBRES ANTERIEURS :
• Vue d’ensemble : Secs, musclés ; parfaitement d’aplomb et parallèles vus de face. Les muscles des épaules sont bien développés. La hauteur au niveau des coudes est légèrement supérieure à la moitié de la hauteur au garrot.
• Epaule : Les omoplates sont longues et obliques.
• Bras : Long et modérément oblique, avec une angulation très prononcée de l’articulation scapulo-humérale.
• Coude : Inséré dans un plan parallèle au plan médian du corps, voire tourné légèrement en-dehors (« ouvert »).
• Avant-bras : Sec, long, de section ovale ; étroit vu de face ; large vu de profil. Les pointes des coudes sont fortement développées.
• Métacarpe : Plutôt long, légèrement oblique par rapport au sol. Pieds antérieurs : Secs, étroits, d’un ovale allongé, dit « pieds de lièvre », avec de longs doigts serrés et cambrés. Les ongles sont longs, forts et touchent le sol.
MEMBRES POSTERIEURS :
• Vue d’ensemble : Secs, avec une bonne ossature, musclés et bien angulés. Vus de l’arrière, ils sont d’aplomb et parallèles, légèrement plus écartés que les membres antérieurs au niveau de leur attache. Quand le chien est en station debout, les postérieurs sont légèrement en arrière par-rapport au corps. La verticale abaissée de la pointe de la fesse (ischion) doit passer devant le bord antérieur du jarret et le métatarse. Toutes les articulations sont bien angulées. L’arrière-main est fortement musclée, en particulier les cuisses.
• Cuisse : Longue, d’une longueur à peu près égale à celle de la jambe.
• Jambe : Longue, d’une longueur à peu près égale à celle de la cuisse. Jarret : Large, sec, avec la pointe du jarret (calcanéum) bien développée.
• Métatarse : Court, placé à la verticale, droit.
• Pieds postérieurs : Secs, étroits, d’un ovale allongé, dit « pieds de lièvre », avec de longs doigts serrés et cambrés. Les ongles sont longs, forts et touchent le sol.
ALLURES :
En dehors de la chasse, l’allure typique du Barzoï est un trot allongé, dégagé et facile. A la chasse : galop de charge extrêmement rapide.
PEAU :
Fine, élastique et bien appliquée aux tissus sous-jacents (dépourvue de rides).
ROBE :
QUALITE DU POIL :
Long, souple, soyeux, léger, ondulé ou formant de grandes boucles. Les petites boucles sont également autorisées. La longueur du poil varie en fonction des parties du corps : sur la tête, les oreilles et l’intérieur des membres, le poil est très court et bien couché ; sur le dos et le cou, il est plus long et souvent ondulé ; sur l’extérieur des cuisses et les côtés, le poil est plus court, formant parfois de fines boucles. Les franges sont plutôt longues et garnies. Elles apparaissent au niveau du cou (sous la forme d’une collerette), au bas de la poitrine et sur le ventre, à l’arrière des antérieurs, sur les cuisses et sous la queue. A la racine de la queue, le poil est bouclé
COULEUR DU POIL :
Blanc ; différentes nuances claires (fauve-rouge, fauve-grisé, fauve-argenté : robe claire présentant des nuances gris pâle) ; rouge clair ou gris clair à la racine du poil, sur fond de robe rouge foncé ou gris foncé ; rouge charbonné souvent assorti d’un masque foncé (sable) ; gris (nuances allant du gris cendre au grisjaunâtre) ; robes bringées : rayures sombres (marbrures) sur fond de robe rouge clair ou gris clair ; rouge ; noir ; toutes les nuances comprises entre le rouge et le noir. Les robes sont unicolores, pies (panachées) ou marquées de feu. En général, le poil est plus clair vers le bas (ou à son extrémité) quelle que soit la couleur de la robe. Toute combinaison de couleurs allant du blanc au noir est autorisée, à l’exception du marron, du bleu et de la couleur isabelle (lilas), ainsi que tous les dérivés de ces couleurs (ex : robes diluées assorties d’une truffe autre que noire).
TAILLE :
Hauteur au garrot souhaitable :
• Mâles : 75 à 85 cm
• Femelles : 68 à 78 cm.
DEFAUTS :
Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien, et sur sa capacité à accomplir son travail traditionnel.
• Taille supérieure ou inférieure aux limites du présent standard (2 cm).
• Longueur du corps supérieure de plus de 10% ou de moins de 5% à la hauteur au garrot.
• Yeux : pas assez grands ; trop enfoncés ; ronds ; de couleur claire (toutes les nuances de noisette).
• Petites dents ; diastèmes ; absence d’une ou deux PM2. Absence d’une ou plusieurs incisive(s) suite à une blessure, à condition que l’articulé soit clairement évalué.
• Ligne du dessus pas assez régulière ; garrot sorti ; arcure asymétrique ; point culminant de la ligne du dessus clairement situé au niveau de la croupe.
• Ventre pas assez levretté ou flasque ; sujet ventru.
• Queue un peu trop courte ; portée trop haut ; déviant sur le côté ; recourbée au niveau de son extrémité.
• Corps : mouchetures importantes de même ton que la couleur de fond.
• Poil trop raide, duveteux, terne, ébouriffé ; franges et panaches dégarnis ; manque de panache. Poil de longueur uniforme sur tout le corps ; poil difficile à muer.
DEFAUTS GRAVES :
• Tête grossière recouverte d’une peau épaisse, lâche ; lèvres pendantes. Vu de profil, museau tronqué en raison d’une truffe pas assez saillante. Stop très marqué.
• Truffe, paupières ou lèvres délavées (pas assez foncées), quelle que soit la couleur de la robe. Dépigmentation partielle (ladre) de la truffe, des lèvres, des paupières (en l’absence d’autres symptômes).
• Yeux : petits, jaunes ; sujet myope ; troisième paupière surdéveloppée.
• Toute dent manquante autre que celles dont l’absence constitue seulement un « défaut ».
• Oreilles : attachées bas ; non rapprochées à leur attache ni dirigées vers le bas le long de la nuque ; écartées l’une de l’autre ; trop grandes ; épaisses, lourdes et grossières, avec un cartilage solide ; pointes arrondies.
• Longueur du corps supérieure de plus de 12% ou de moins de 3% à la hauteur au garrot. Taille supérieure ou inférieure aux limites du présent standard (de plus de 2 cm).
• Cou porté haut ou bas, de section ronde
• Ligne du dessus en pente à partir d’un garrot bien sorti jusqu’à la racine de la queue ; dos fortement voussé ; dos droit chez les mâles.
• Rein : étroit, court, trop long (la longueur du rein est équivalente à la longueur du dos), droit.
• Ventre non retroussé.
• Avant-bras massifs, ; ossature de section ronde.
• Pieds charnus, ronds ; pieds plats, écrasés.
• Queue : courte, épaisse, dépourvue de panache.
• Mouchetures voyantes sur le corps d’un autre ton que la couleur de fond ; absence de poil plus clair à la racine.
• Poil abondant sur tout le corps, sous-poil envahissant, rude, dur, ébouriffé et ne muant pas, absence de panache.
DEFAUTS ENTRAINANT L'EXCLUSION :
• Chien agressif ou peureux.
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d’ordre physique ou comportemental.
• Couleurs : marron (y compris les nuances cacao, café, chocolat) ; bleu ; isabelle (lilas) ; robes diluées assorties d’une truffe autre que noire.
• Dépigmentation totale (ladre) de la truffe, des paupières, des lèvres.
• Yeux : toutes les nuances de gris, vert, bleu ; yeux vairons.
• Dents : prognathisme supérieur ou inférieur ; articulé asymétrique ; incisives incomplètes car denture trop serrée ; aumoins une canine manquante ou cassée. Encastrement incorrect des canines supérieures et inférieures. Mâchoires non emboitables.
• Membres : bouleture ; présence d’ergots.
• Queue : en forme de tire-bouchon, cassée (vertèbres soudées), coupée, même partiellement.
N.B. :
• Les mâles doivent avoir deux testicules d’aspect normal complètement descendus dans le scrotum.
• Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction.
Traduction :
Iris Borianne / Langue faisant foi : EN.